Place principale. Autrefois Place de l'étoile, menant partout dans ce monde de fou. Mais depuis un certain carnage, survenu il y a de cela quelques années. Lieu d'exposition de charniers et de cadavres en pleine putréfaction. Atmosphère aussi malsaine que morbide, pendant que quelques milices déambulaient en allumant des feux. Aujourd'hui, la ville est redevenue calme, mais si les sucs de pourriture ont déserté l'asphalte, ils restent encore bien présent dans la mémoire des plus vieux. Leurs nerfs sont fragiles, vrillés par la musique que le régime a désigné comme officielle. Moussorgski. Ca pète, ronfle et convient aux dirigeants. Comme la soumission et la musique riment joyeusement, la ville bourgeonne. Mais gare. Le spectre croupi de ces nuits de massacre planne. Qui vous dit que ça ne recommencera pas ? Qui vous promets que les miliciens, ces chiens des enfers, ne ressurgiront pas, titubant et crachottant. La mattraque à la main. Vous visant vous. Pour vous traîner finalement dans leur repaire. Les vicissitudes humaines sont pleines de mystères, et ... Il y a tant de chose que vous, - que nous - ignorons ...

Il n'existe dans ce monde d'exquise souffrance qu'une maigre consolation, une pépite dans la fange, celle de Ben's Cookies. On prétend leurs cookies sublimes, on raconte que c'est une apotéose dans l'esthétique culinaire. Rien qu'à en juger par l'odeur, on plussoie sans vergogne. Mais c'est là une tromperie de plus dans cette univers gothique branland. Encastré dans sa gargotte de pierre noire, sous un fronton à colonnades, Ben's cookie n'est qu'une farce bien peu dissemblable du reste de ce marché couvert. Les pouilleux y viennent puiser quelque énergie, les clochards se lovent contre les grilles de fer forgé, en respirant la brume. De temps à autre, un milicien se charge de faire retrouver l'ordre à ce marché jonché par les ordures de la société.

Oxford, ta petite ville chérie, fourmillant d'activité. Très pittoresque, avec plein de charmantes échoppes, un marché le samedi matin. La Dei Scola qui régule tout, voit tout, sait tout. Règne sur cette ville. Attention ! Quoi que ce ne soit pas officiel, ouvre grand tes oreilles. Le couvre feu commence à la tombée de la nuit. Il paraît que des gens disparaîssent... La nuit. A moins qu'une balle dans la peau et une sinécure à la clinique ne te tente ? Mais chuuut ! Ça, personne ne le sait ... Qui a peur du grand méchant loup, c'est pas nous, c'est pas nous ~. Par contre toi ?
Les ruelles, Le parc, Impasse, La chapelle, Restaurant "The blue Bird", Le Théâtre, L'auberge "Twisted Clown", Le parc "Adams' extraordinary imaginarium"

L'Ecole de Dieu. Superbe bâtiment de style victorien, à mi-chemin entre la cathédrale et l'université de prestige. Ce qui est certain, c'est qu'elle ne passe pas inaperçu. Sur le fronton est gravé dans le marbre la devise aguicheuse du l'établissement ; si tu t'approches avec curiosité, tu verras ceci : Apprendre, comprendre, plus loin vers l'esprit sain. Mais de jolies façades peuvent cacher d'écoeurants secrets... Cela, tout le monde le sait.
La cour, Aile nord, Aile sud, Aile Est, Le sous-sol

Université de grande renommé, perchée près de l'Isis, sur une petite colline. Située un peu en retrait du centre ville, il n'empêche que le Filigan College n'en reste pas moins le troisième pôle de la ville. Les érudits, du haut de tout le auguste savoir, grincheux, teigneux et méprisants, règnent en maître, et gèrent tout ce qui a traît à leur dépendance. Quant à ce qui entre et ce qui sort de Filigan College, je crois pouvoir dire sans un instant d'hésitation que c'est l'élite de la nation. Qui tombe régulièrement dans lese bras de la Dei Scola. Il en va de soit.
La cour d'honneur, Les couloirs et escaliers, Les salles de classes

Grand bâtiment sombre. Kitsch. Ne ferait pas vraiment tâché dans un décor dictatorial des années 30. Mais on se défend comme on peut, en ces contrées isolées. Paraît-il que, pour rendre hommage à ce savant illuminé, on a voulu imprégner le bâtiment de son essence. Un sobriété Freudienne, voilà ce qu'ils clament. Père d'une société névrosée, il est un guide, un indispensable. Aussi, par amour de l'humanité, des philanthropes ont décidé de continuer à comprendre la société. De faire évoluer l'espèce humaine.
Respecté, vénéré, chéri. Parfois même craint. C'est la tanière des orfèvres de l'humanité de demain. Ils sont géniaux, çà, c'est ce que beugle une voix sèche sur la radio. Des campagnes sont lancées pour conquérir le coeur de volontaires. La science, mes enfants, a besoin de vos corps, arguent-ils. Et il en est qui s'en débrouille ...

Lucratif buisness que celui de la chirurgie. Hosanna Inc. règne sur la ville, pour des siècles et des siècles. Elle cherche notre bien à tous, trie son personnel sur le volet, assure à tous et chacun des conditions de naissance, vie, d'opération et de mort ... idéales. Garguantuesque boîte disposant de plusieurs antennes, relais, comptoirs. C'est une pieuvre majestueuse, un achèvement prodigieux et monstrueux tout à la fois. Le plus beau dans tout ça ? On ne sait même pas qui pilote le navire. Il vogue, renverse et écrase jusqu'aux forces de la nature. Car oui, quand Hosanna a un truc en tête, à savoir améliorer l'humanité, elle n'y va pas par quatre chemins. Elle délègue à son rejeton qu'est l'Institut Freud et éjècte au plus vite l'hommo sapiens sapiens dans les catacombes de l'oubli. C'est pour vous, vous, vous, minaude son porte parole. Pour vous épargner les désagréments de la vie. Aujourd'hui, c'est une nouvelle peau qu'on cherche à concevoir. La bioéthique ? De jurer sempiternellement que ça, diable, on y fait plus qu'attention.